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Le ministère norvégien des Affaires étrangères aidera à traduire du norvégien vers l'anglais les mémoires manuscrites de la missionnaire norvégienne Bodil Katharine Bjorn, témoin du génocide des Arméniens
06.07.2024
Le Ministère des Affaires étrangères de Norvège financera la traduction et la publication des mémoires et lettres manuscrites (environ 1 000 pages, pour la plupart manuscrites) du témoin du génocide des Arméniens, la missionnaire norvégienne Bodil Katharine Bjorn, du norvégien vers l'anglais, dans le cadre de le programme Small Grants 2024 de l'Ambassade de Géorgie (avec l'Arménie).
Plus récemment, le MIGA a informé la partie norvégienne de l'existence des archives personnelles de la missionnaire norvégienne Bodil Katharine Bjorn, témoin du génocide des Arméniens, conservées dans les archives scientifiques du MIGA, qui ont été remises au Musée du génocide des Arméniens par son petit-fils Jussi Bjorn il y a des années, et a proposé de coopérer à la traduction en anglais des souvenirs norvégiens des archives et à la publication. En acceptant l'offre, le ministère norvégien des Affaires étrangères a accepté de soutenir le projet.
Les mémoires de Bodil Bjorn sont non seulement d'une importance primordiale pour l'étude du génocide des Arméniens, mais constituent également un indicateur unique de l'amitié séculaire entre les peuples arménien et norvégien.
Le Musée-Institut du Génocide des Arméniens remercie la partie norvégienne pour sa réponse rapide et son soutien.
Aperçu historique
La missionnaire norvégienne Bodil Katharine Bjorn est née en 1871. le 27 janvier à Kragero, en Norvège.
En 1905 envoyée dans l'Empire ottoman par l'organisation Women's Mission Workers en coopération avec l'organisation missionnaire allemande, Bodil mène d'abord des activités humanitaires à Mezre (province de Kharberd), puis se rend à Mouch. Elle est témoin des massacres de Mush en 1915, voyant comment les ecclésiastiques arméniens, les enseignants et ses assistants furent martyrisés ainsi que les élèves de son orphelinat. Ici, Bodil soigne et sauve des centaines d’enfants et de femmes sans abri.
Bjorn a également photographié de nombreuses scènes, en y joignant de petits témoignages oculaires. Elle a également pris des notes dans ses cahiers, qui contiennent de précieux témoignages sur le génocide des Arméniens.
Bodil Bjorn adopte d'un garçon arménien nommé Rafael, né en 1917, qui a survécu au massacre. En 1917, de retour en Norvège, elle baptise l'enfant, lui donnant le nom d'un autre grand philanthrope, Fritjof Nansen.
Fritjof-Rafael devient son unique enfant, car Katharine ne se marie jamais.
De retour au Proche-Orient, Bodil continue de s'occuper des orphelins arméniens dans des orphelinats en Syrie, au Liban et à Istanbul. Laissant Fritjof, 7 ans, au lycée français de Beyrouth, en 1922 elle passe en Arménie soviétique, crée un orphelinat à Alexandropol. Dans l'orphelinat appelé « Lusaghbyur » sous la garde de Bjorn, cette femme infiniment gentille est devenue la « Mère Katharine » bien-aimée des 33 orphelins.
L'activité de l'orphelinat de Bjorn fut suspendue en 1924 par le gouvernement de l'Arménie soviétique; son petit orphelinat est dissous, les orphelins sont transférés dans les orphelinats Amercom.
Jusqu'en 1935 Bodil Bjorn continue de travailler dans les orphelinats de la localité syro-arménienne. Après la mission, elle retourne à Oslo vivre avec Fritjof et ses petits-enfants. Jusqu'à sa mort en 1960, elle n'a cessé de parler et de témoigner sur le génocide des Arméniens.
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