100 photos connues et inconnues, présentées dans ce livre, sont des preuves irréfutables des crimes commis dans l'Empire ottoman contre l'humanité et la civilisation. Elles contiennent des informations uniques au sujet du Génocide des Arméniens à l’aspect de la conception et l’iconographie.
L'histoire du Génocide des Arméniens est documentée par des dizaines de milliers de documents, y compris des rapports diplomatiques, des témoignages des témoins oculaires, des mémoires écrites et des histoires orales des survivants. A côté de tout cela, des centaines de photos prises par les photographes arméniens et étrangers dans les années du Génocide sont également de rares preuves documentaires.
La photo, où l'épisode et l'instant particulier sont immortalisés, a un rôle précieux et importente pour avoir une perception sensorielle générale et pas individuelle, au sujet des faits et des événements historiques. De ce point de vue, les matériaux visuels ont une valeur particulière parmi d'autres matériaux documentaires. L'immortalisation des épisodes des guerres et des massacres de masse donne l'occasion aux gens de se faire non seulement une idée sur les événements de plus de cent ans, mais aussi de devenir seul un moment le témoin oculaire de ces épisodes et ressentir l'instant enregistré.
Les premières photos des meurtres de masse et de la violence contre les Arméniens étaient particulièrement répandues pendant les massacres hamidiens de 1894 à 1896. Les photos faites quelques jours après des massacres d'Arméniens à Erzurum en 1895 par le journaliste du journal illustré anglais "The Graphic", furent les premières à être publiées dans la presse et republiées dans divers périodiques étrangers, souvent sur les premières pages des journaux. Pendant cette période, de nombreuses photos et grafiques ont été faites avec les scènes des massacres des Arméniens de Constantinople et de leurs conséquences.
Dans la collection de photographie des massacres des Arméniens, les épisodes de la destruction et des massacres aux provinces d'Adana et d'Alep en Avril 1909 prennent leure place unique. Les atrocités de Cilicie ont été enregistrées sur des centaines de photos prises par les photographes arméniens et étrangers, quelques jours après de cette horreur. Certains d'entre eux ont été même publiés par les services postaux internationaux en tant que cartes postales.
Le Génocide arménien, l'Holocauste et d'autres génocides ont été documentés par des milliers de photos. Si en cas de l'Holocauste les photos aux scènes horribles ont été essentiellement prises et garder par les soldats nazis, alors la plupart de celles sur le Génocide des Arméniens ont été faites par des soldats et des correspondants de l'armée russe, ainsi que par les soldats allemands et les fonctionnaires affectés dans l'Empire ottoman lors de la Première Guerre mondiale
Ces photos sont de différentes collections. Celles de Armin Wegner, officier allemand, de Victor Pichman, biologiste autrichien, de Bodil Biørn, missionnaire norvégienne, de Frank Danielian et d'autres méritent d'être mentionnées. Les collections de photos de deux arménophiles danoises Maria Jacobsen et Karen Jeppe, du photographe syrien-arménien Vardan Terunian et celles de la Commité de secours américain au Proche-Orient donnent aussi une imagination du Génocide arménien, de ses dimensions et conséquences terribles.
D’année en année de nouvelles photos épreuvant le Génocide des Arméniens et ses conséquences, apparaissent et permettent de faire face à la tragédie. C’est ironnique que les criminels turcs étaient obligés de donner les photos de leurs atrocités sanglantes aux photographes arméniens, presque irremplaçables dans tout le territoire de l'Empire, afin de les publier.
Il y a des années, pendant les travaux de l’enrichissantes de la collection du MIGA et de la création de la nouvelle exposition l'auteur de ces lignes a découvert et a enrichissé la collection photographique du musée avec plusieurs nouvelles photos originales. La plupart de ces photos, malheureusement, avaient été oubliées et retirées de la circulation, tandis que les scènes terribles du Génocide enregistrée dans ces photographies nous donnent l'occasion rare de parler en langue des faits réels dans notre lutte sans compromis contre le négationnisme turc.
La question des traveaux de l’iconographie photographique du Génocide des Arméniens, de la validation de ses unités, de la vérification et la coordination des sources est un sujet particulier. Le Musée-Institut du Génocide arménien continue à mèner des travaux à cette occasion.
Les cent photos incluses dans ce livre ont été choisies parmi des milliers, selon les histoires exceptionnelles qui permettent au lecteur d'obtenir l’information plus profonde sur la tragédie frappée le peuple arménien.
Les photos présentées dans ce livre sont des preuves exclusives de la politique génocidaire commise par le gouvernement turc contre les Arméniens. Ce sont également des preuves irréfutables et indéniables pour condamner ce crime odieux, méditer, agir et parler de l'élimination de ses conséquences, ainsi que pour prévenir de tels crimes en avenir.