À cause de la guerre récente, le nettoyage ethnique des Arméniens locaux dans et autour de la République d'Artsakh, qui a commencé il y a près d'un siècle, est entré dans une nouvelle phase.
La population arménienne d'Artsakh a été non seulement brutalement anéantie et sa patrie historique a été attaquée par l'utilisation d'armes interdites par des mercenaires et des terroristes, mais aussi la population arménienne indigène a été déracinée et continue d'être déplacée, sous menace de perdre sa vie et sa dignité, laissant derrière le patrimoine historique, culturel et religieux et leur mode de vie.
La partie azérie, ayant occupé de force les terres historiques des Arméniens, détruit déjà toute trace de la présence arménienne, dénature la mémoire historique, répand une fausse histoire, niant l'origine arménienne et s’appropriant leur sites historiques et culturels qui en raison de l’aggression de l’Azerbaïdjan et de la Turquie contre la population civile arménienne ont été retrouvés hors du contrôle de l’Arménie.
En même temps, des crimes de guerre évidents sont commis contre des prisonniers de guerre arméniens et la population civile. La politique de haine et d'anti-arménianisme a atteint un nouveau niveau.
Le sort des monuments, églises, khatchkars et autres valeurs culturelles arméniens, qui sont maintenant menacés dans les territoires sous contrôle de l’Azerbaïdjan, est particulièrement préoccupant. À l'instar de l'abolition de la présence arménienne au Nakhitchevan au cours des dernières décennies, le révisionnisme historique répandu en Azerbaïdjan comme une forme de génocide culturel se poursuit à ce jour.
Le MIGA appelle la communauté internationale à honorer ses engagements, conformément au droit international et aux normes morales universelles, à prévenir, à condamner ces actes illégaux, à signaler et enregistrer ces violations avec précision.
En tant qu'institution dédiée à la mémoire et la vérité historique ainsi qu’aux droits de l'homme, le MIGA continue d'étudier la situation et recueillir des faits afin de présenter la vérité ; les criminels doivent être tenus responsables des crimes contre l'humanité, des crimes de guerre et du génocide.
Le MIGA envisage des initiatives à court et à long terme comme une étape vers la résolution de son objectif :
1. Avec le consentement des organes supérieurs, créer une section distincte pour étudier les violences de masse et les actes de génocide contre les Arméniens au Nakhitchevan, dans les régions à peuplement arménien de l'Azerbaïdjan aux XX-XXI siècles.
2. Dédier des numéros spéciaux d’International Journal of Armenian Genocide Studies- et de “Tseghaspanakaguitakan handes” à l’étude des violences de masse et des actes génocidaires en Azerbaïdjan et en Artsakh.
3. En 2021 organiser une table ronde / conférence internationale sur la question de l'Artsakh avec la participation de scientifiques renommés.
4. Continuer à couvrir la question de l'Artsakh, les diverses manifestations de l'anti-arménianisme en Azerbaïdjan et en Turquie sur le site Web du Musée-Institut et à travers des réseaux sociaux.