14.09.2022
Une conférence de trois jours intitulée
« Smyrne dans l'orbite des génocides des Arméniens et des Grecs ; extermination, incendie criminel et déportation (septembre 1922) » a été lancée aujourd'hui dans la salle de conférence du Musée-Institut de génocide des Arméniens (co-organisateurs : Institut d'études arméniennes de YSU, Institut d'histoire du NAS de la RA, Université pédagogique d'État arménienne du nom de Kh. Abovyan, Haykazyan Université de Beyrouth, Chaire d'études pontiques de l'Université Aristote de Thessalonique).
Le directeur du MIGA Haroutioun Maroutian, docteur ès sciences historiques, a inauguré la conférence en termes suivants :
« Aujourd'hui, à l'époque de l'agression azerbaïdjanaise non cachée, nous convoquons une conférence scientifique consacrée aux conséquences d'une autre agression turque survenue il y a 100 ans. Il y a 100 ans, des milliers de citoyens innocents sont tombés victimes, aujourd'hui, des soldats arméniens défendent les frontières de la République d'Arménie dans leurs positions de combat. Le comportement agressif de nos soi-disant voisins n'a pas changé. Ils professent toujours les mêmes "valeurs" qu'il y a 100 ans. Et nous devons clairement s’en rendre conscience tout en construisant nos relations ». Sur la proposition de Haroutioun Maroutian, les participants ont observé une minute de silence à la mémoire de ceux qui sont morts à la suite de l'agression déclenchée par l'Azerbaïdjan le 13 septembre de l’année en cours.
Kiriakos Khatsikiriakidis, professeur du Département des études des Grecs pontiques de l'Université Aristote de Thessalonique, a souhaité la bienvenue aux participants et a dit :
« L'amitié entre les Arméniens et les Grecs a une histoire séculaire, basée sur la confiance mutuelle. Cette conférence le prouve une fois de plus. » Puis il a ajouté que comme en 1922 à Smyrne, aujourd’hui aussi la Turquie, l'ennemi commun des deux nations, poursuit la même politique agressive. Le révérend Dr Paul Haydostian, recteur de l'Université Haykazian de Beyrouth, a prononcé un discours de bienvenue et a noté que l'humanité devrait reconnaître le passé non seulement avec la richesse et les bénédictions, mais aussi avec les catastrophes. Cette conférence, selon le Révérend Paul Haydostian, mettra en valeur la vie littéraire, historique, ecclésiastique, politique et économique de Smyrne. Le directeur de l'Institut du génocide des Arméniens, Haroutioun Maroutian, a décerné à Albert Kharatyan, l'orateur principal de la première journée de la conférence, ainsi qu'au chercheur grec George Pulimenos la médaille commémorative "Henry Morgenthau" du Musée-Institut de génocide des Arméniens pour leur contribution à l'étude de l'implantation de la colonie arménienne de Smyrne.
La cérémonie d'ouverture de la conférence a été suivie par l’inauguration de l’exposition temporaire
« Smyrne dans l'orbite des génocides des Arméniens et des Grecs ; extermination, incendie criminel et déportation (septembre 1922) » organisée par le Musée-Institut de génocide des Arméniens.
Haroutioun Maroutian et l'auteur de l'exposition temporaire, chercheuse principale du MIGA, Ph.D. Tehminé Martoyan ont présenté les principales dispositions de l'exposition.
Tehmine Martoyan a souligné dans son discours :
« Smyrne, qui au Moyen Âge s'est vu décerner le titre d' "Étoile de l'Orient", "Petit Paris de l'Orient", "Reine de la mer Ionienne" et d'autres titres, était une d'une grande renommée. L'exposition temporaire elle-même réfute l'une des hypothèses selon lesquelles l'historiographie négationniste turque suppose que les Arméniens et les Grecs ont incendié la ville. » Des descendants de témoins-survivants étaient présents à l’inauguration de l'exposition. Les membres de la famille Avétian ont remis au Musée de génocide des Arméniens une copie du certificat de fin d'études de l'école de sériciculture de Broussa, délivré à leur grand-père, Mkrtitch Avétian.
Dans une exposition temporaire bilingue (arménien et anglais) composée de treize panneaux, environ trois dizaines d'originaux de documents, photographies, livres, effets personnels des survivants et des missionnaires étrangers provenant des archives scientifiques du Musée-Institut de génocide des Arméniens, des Archives nationales d'Arménie, de la Bibliothèque Noubarian, des archives de la revue "Arménika", des archives des familles Swazlian, Avétian, Berbérian, Bartikian et Ghazerian sont présentées.
Parmi les expositions originales présentées, une place importante est occupée par le riche matériel documentaire des archives du Musée-Institut de génocide des Arméniens, qui est la preuve réelle de la politique criminelle du régime de Kemal.
La conférence internationale et l'exposition temporaire sont organisées par l'Armenian Evangelical Association of America et l'Armenian General Benevolent Union.
L'exposition sera ouverte jusqu'au 20 avril 2023.