16.05.2023
Du 13 au 15 mai, s’est tenue la conférence internationale intitulée
« Les enfants et la nation ; le transfert forcé d'enfants et la convention sur le génocide à la lumière historique et contemporaine » [Children and Nation. Forcible Child Transfer and Genocide Convention Through Historical and Contemporary Lenses].
Le directeur du MIGA, Ph.D. Harutyun Marutyan a prononcé le discours de bienvenue : « Il y a une formulation fameuse :
« Les enfants sont notre avenir ». C'est une merveilleuse idée. Cependant, non seulement les personnes de bonne volonté, mais aussi les dirigeants des régimes totalitaires et autoritaires étaient conscients de ce fait. Dans le cas des régimes totalitaires, comme les régimes des Jeunes-Turcs et des Nazis au XXe siècle, ils ont soit massacré la jeune génération des personnes ciblées, soit tenté de les assimiler dans leurs rangs. »
Les co-organisateurs de la conférence, Felix Berry, coordinateur du Musée canadien des droits de la personne, et la spécialiste du génocide Donna Lee Freese, représentante du Groupe d'études contemporaines de l'Université Deakin, Australie, ont souhaité la bienvenue aux participants. Ils ont tous deux mentionné qu'ils étaient heureux que cette conférence soit devenue une réalité, comme elle était prévue en 2020, mais a été reportée en raison de la pandémie de COVID-19.
Puis la directrice adjointe des travaux scientifiques du MIGA, PhD. Edita Gzoyan, a pris la parole soulignant dans son discours que bien que la communauté internationale ait dit non aux génocides en 1948, on en est toujours témoin.
"Aujourd'hui, sous nos yeux, un génocide se déroule contre les Arméniens de l’Artsakh par épuisement. Malheureusement, la communauté internationale ne donne pas une évaluation adéquate, ne remplit pas son obligation de prévenir le génocide, ce qui donne à l'auteur la possibilité d'agir librement. A travers de telles conférences, nous devons toujours garder la question du génocide au centre de l'attention, en la rappelant également à la communauté internationale. »
Plus de vingt spécialistes des études sur le génocide et des domaines connexes d'Arménie, des États-Unis, du Canada, d'Australie, d'Afrique du Sud et d'Espagne ont participé à la conférence.
Trois sessions ont été convoquées le premier jour de la conférence, 10 rapports ont été présentés. Les orateurs principaux de la journée étaient Deborah Dvork, directrice du Centre pour l'étude de l'Holocauste, du génocide et des crimes contre l'humanité à la City University de New York, et le survivant de l'Holocauste Max Erien.
Le deuxième jour de la conférence, trois sessions ont été convoquées, 11 rapports ont été présentés.
Pour plus de détails sur les rapports et les intervenants, voir :
https://childandnationconf.am.
Le même jour, les participants ont visité le Mémorial du génocide des Arméniens, le Musée du génocide des Arméniens et ont pris connaissance de l'exposition temporaire « Melkon ne pouvait pas être Nédjib... Transfer forcé d'enfants pendant les années du génocide des Arméniens ».
Le troisième jour de la conférence, les participants ont résumé les résultats de la conférence. Il a été décidé de créer un groupe de recherche spécial avec la participation de conférenciers, qui devrait étudier en permanence diverses questions liées aux enfants lors de violences de masse, tenir des réunions et des discussions annuelles et organiser également des conférences internationales. Le centre principal du groupe de recherche sera le Musée-Institut du génocide des Arméniens.