16.12.2015
L’orchestre de l’empereur éthiopien, constitué des adolescents orphelins rescapés du génocide.
La photo est faite en 1925 à Addis-Abeba.
Les Arméniens se sont réfugiés en Ethiopie depuis le début des massacres de 1915. Ils étaient un mille cinq cents, quand, en 1924, le prince héritier d’Ethiopie, Ras Tafari Makonnen (futur Empereur Teferi Hailé Sélassié Premier) en partant en Suisse pour représenter l'Éthiopie à la Société des Nations, a visité Jérusalem à l’invitaion du Patriarche arménien. Là, il a appris que 40 adolescents orphelins, rescapés des massacres se sont réunis dans un ensemble des instruments à vent et cuivre sous la direction de Guévorg Nalbandian. Impressionné par l’activité de la fanfare, l’empereur a adopté les 40 orphelins et le chef d'orchestre, Guévorg Nalbandian. Il les invite dans son palais en Éthiopie. Le premier orchestre impérial de l'Ethiopie, ainsi, était constitué de ces jeunes, et était appelé « Les quarante adolescents » (Abpa litchotché).
En 1925, à l’occasion du Nouvel An, la fanfare arménienne d’Ethiopie a organisé une soirée à Addis-Abeba et toute la recette du concert était transférée aux enfants des orphelinats de l’Union générale de bienfaisance arménienne.
« La loyauté exceptionnelle, manifestée par vous envers notre pays, m'a profondément touché. Je suis fier d’aimer les Arméniens. C’est l’opinion de ma famille : mon père était aussi arménophile. Je vous aime non seulement puisque vous êtes des citoyens de mon pays, mais aussi puisque les Arméniens ont toujours manifesté leurs sentiments chaleureux à l'Ethiopie. Aujourd'hui vous avez montré votre cordialité, comme il est conforme à des fils d'une seule nation ».
Haïlé Sélassié, empereur de l’Ethiopie
La source de la photo : collection du Musée-Institut du génocide arménien
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