18.10.2017
Ervand Kanimian, Arménien de l’Egypte, a remis le manteau de son père au MIGA. Son père, Eflaton Kanimian, porta ce manteau pendant l’exode, de Marach en Egypte.
Eflaton Kanimian fut le septième fils de la grande famille de Hovhannès Kanimian et Mariam Tchaleyan. Il est né à Marach le 19 août 1900.
Au début 1920, quand les troupes françaises quittèrent Marach, Eflaton Kanimian leur rejoignit en secret et quitta la ville natale. Pour affronter le froid, la mère d’Eflaton lui a cousu un manteau des karpets (tapis) de leurs maisons. Après la retraites des troupes françaises, les kémalistes entrèrent Marache et commencèrent à massacrer les Arméniens. La population organisa des autodéfenses et résistèrent près de 20 jours. Le jeune Eflaton s’enfouit. Après arriver en Egypte, Eflaton Kanimian épousa Azniv Orjanian. Ils eurent cinq enfants. Eflaton Kanimian est mort 1985.
Marach (Germaniké) se trouve en Cilicie montagneuse, au nord, à 60 km d’Adana, sur les pentes du Taurus, sur la vallée orientale de la rivière Seyhan, actuellement en Turquie. Le nom Marach est connu depuis du Moyen Age. C’était une ville de Cilicie peuplée de beaucoup d’Arméniens. Lors de la croisade (du XI au XIII siècles) Les Arméniens étaient la majorité de la population à Marach et à l’alentour. Au XVI siècle, Marach rejoignit à l’Empire ottoman. Marach actuel fut fondé au XVII siècle. Avant le génocide, Marach avait 40 000 d’habitants arméniens qui étaient engagés en générale dans le commerce, l’artisanat, l’agriculture.
Les discriminations et les persécutions des Arméniens de l’Arménie occidentale et de Marach perpétrées par le gouvernement turc sont devenues plus intensives surtout depuis la seconde moitié du 19ème siècle. Le 5 novembre 1895 (17 selon le nouveau calendrier), les massacres organisés par le gouvernement turc, connu en tant que « Grands massacres » chez les Arméniens de Marach, tira la vie de près de 1000 personnes.
La déportation des Arméniens de Marach commença le 25 juillet 1915 (7 août) en générale vers la Syrie. Leur plupart est mort sur la route lors des massacres.
Après l’armistice de Moudros de 1918, lorsque les Turcs sortirent de la Cilicie, près de 25 000 Arméniens de Marach, restés vivants miraculeusement, se rapatrièrent. En profitant des conflits entre les alliées, en Orient de l’Empire ottoman le mouvement kémaliste commença à persécuter les Arméniens en essayant de prévenir leur rapatriement.
Le 21 janvier 1920, les troupes kémalistes saisirent la garnison française dans la ville avec une attaque soudaine. En 1920, les kémalistes tombèrent d’accord avec les Français qui sortirent leurs troupes de la Cilicie. La position incertaine du commandement français obligea la population arménienne à se défendre dans des conditions très inégales. Les petites forces ne pouvaient plus résister aux Turcs et étaient obligé de capituler.
La résistance de 20 jours fut la preuve de la détermination du peuple arménien.
Les Arméniens sauvés de Marach trouvèrent asile en Syrie, au Liban, au Chypre, en Europe, au Palestine, en Egypte, en Amérique du sud, aux États-Unis.
En 1924, les Arméniens d’origine de Marach fondèrent l’Union compatriotique de Marach pour aider matériellement et moralement leurs compatriotes.
Le bourg à l’est d’Erevan peuplé d’Arméniens de Marach, reçut le nom Nor Marach à l’honneur de ville natale.
Ervand Kanimian offre le manteau de son père
Ervand Kanimian au musée du génocide des Arméniens
Le mariage d’Eflaton Kanimian et Azniv Orjanian en Egypte
Le collège de fille de Marach, les élèves et les professeurs, 1893
Les promus et les professeurs du séminaire théologique de Marach, 1914
Le panorama de Marach
Les troupes françaises quittent Marach