23.05.2015
C’est la scène du mariage collectif organisé par l’arménophile danoise Karen Jeppe dans le village mésopotamien Tina (Syrie), où se sont mariés huit couples en même temps. Cette cérémonie de mariage unique a été organisée par le pasteur Mouradian avec deux autres prêtres. La seconde de gauche, c’est l’assistante de Karen Jeppe, Jenny Jensen.
La photo a été prise à la fin des années 1920.
En 1921, Karen Jeppe est devenue la commisaire du Comité auprès de la Société des Nations pour la libération des femmes et des orphelins arméniens enlevés. Cette activité avait été appelée "la mission de sauvetage" ou "la mission de la libération". Officiellement elle s’appelait «L’œuvre de la Société des Nations pour la protection des femmes et des enfants au Proche-Orient». Karen Jeppe estimait le rôle de l'Eglise arménienne pour l'éducation des orphelins libérés et la coopération active avec les suisses. Jeppe croyait que l’Église arménienne avec ses rites, ses cérémonies peut jouer un rôle important pour réveiller la mémoire du passé des Arméniens, vecus pendant des années avec les autres nations, éloignés de leurs racines, de leurs coutumes et de croyances religieuses, afin de les retourner à leur identité nationale.
En 1928, Karen Jeppe dirigeait entièrement «L’œuvre de la protection des femmes et des enfants», et le protecteur principal était l’organisation «Les amis danois des Arméniens».
«Mariage dans le désert ... Huit couples se sont mariés un jour dans le désert. Abandonnées dans le désert, nos gracieuses jeunes filles ont couvert leurs têtes de tissus blancs et sont devenues épouses; nos jeunes hommes sont devenus des fiancés avec les foulards arabes (pouchi et akal)... Le plus majestueux parmi les mariages arméniens!»
Simon Simonian, «Mariage dans le désert», journal «Haïrenik», Boston, 28-29 Juin 1958
La source de la photo: collection du Musée-Institut du Génocide arménien
Du livre 100 histoires de photo sur le Génocide des Arméniens