29.01.2021
Le 29 janvier, au Musée-institut du génocide des Arméniens a eu lieu le séminaire intitulé " Le génocide des Arméniens et le génocide des Juifs; problèmes relationnels " dédié à l’anniversaire de la libération du camp de concentration d'Auschwitz-Birkenau et à la fin de la Deuxième guerre mondiale.
Le directeur du MIGA, Haroutioun Maroutian, a prononcé un discours d'ouverture lors du séminaire, soulignant l'importance des Journées de la Mémoire dans la prévention de tels crimes.
Rima Varzhapétian-Feller, chef de la communauté juive d'Arménie, a présenté le livre intitulé "Les juifs de la terre de Noé" à la bibliothèque scientifique du MIGA .
Trois rapports ont été lus lors de l'événement. La chercheuse en programmes éducatifs du MIGA, la candidate Réguina Galoustian, a présenté certaines similitudes idéologiques entre le génocide des Arméniens et le génocide des Juifs. En établissant des comparaisons entre le nazisme et le turquisme, l'existence de trois phénomènes a été particulièrement soulignée : le racisme, le darwinisme social, l'eugénisme des deux idéologies, leur application pendant les grands massacres et l'Holocauste.
La directrice adjointe du MIGA, Edita Gzoïan, a abordé le développement du concept de crimes contre l'humanité. Elle a présenté la déclaration conjointe de la France, de la Russie et de la Grande-Bretagne datée du 24 mai 1915, où la violence contre le peuple arménien était qualifiée de «crime contre l'humanité», les activités de la Commission internationale d'enquête sur les crimes de guerre, mise en place à la Conférence de paix de Paris le 25 janvier 1919, ainsi que les articles pertinents du Traité de Sèvres, conduisant le développement du concept aux procès de Nuremberg. La conférencière a souligné que le génocide des Arméniens a eu un impact significatif sur le développement de certains concepts du droit international.
Inessa Stépanian, collaboratrice du Département Vahagn Dadrian des études comparatives sur les genocides, a présenté les activités des structures de force «Teshkilat-Mahsusa» et des SS, faisant des comparaisons entre les méthodes de meurtre utilisées.
Les rapports présentés de cette manière se référaient aux similitudes et différences historiques, juridiques, idéologiques et autres autres existantes entre les génocides des Arméniens et des Juifs, les mécanismes de mise en œuvre, et des analyses comparatives ont été proposées.
Des informations détaillées sur le séminaire et les activités du MIGA sont disponibles sur la
page Facebook officielle du MIGA.
* Quand le 27 janvier 1945, les troupes soviétiques ont libéré le camp d'Auschwitz, laissant 1 200 prisonniers sont restés à Auschwitz I, 58 000 à Auschwitz-Birkenau II et 600 à Auschwitz-Monovitz III. Quelques jours avant la libération, alors que les troupes soviétiques avançaient, les SS évacuèrent les sous-camps du camp de concentration d'Auschwitz, forçant quelque 58 000 prisonniers à marcher vers le sud à travers la neige jusqu'aux camps de concentration allemands. Sur 1,3 million à 1,5 million de personnes déportées vers Auschwitz, le SS a tué au moins 1,1 million. Quelque 200 000 prisonniers ont survécu à Auschwitz en tant que travailleurs forcés, mais plus de la moitié n'ont pas survécu à la guerre et sont ensuite morts ailleurs. Auschwitz-Birkenau était l'un des cinq centres de la mort mis en place par la police SS allemande dans la Pologne occupée par l'Allemagne.
MIGA, Département des relations extérieures et de l’information