29.02.2024
Le 28 février, jour de la mémoire des Arméniens, victimes des pogroms organisés en RSS d'Azerbaïdjan et de la protection des droits de la population arménienne déportée, les députés de l'Assemblée Nationale, les personnalités publiques, les scientifiques, les témoins des pogroms de Soumgaït et les citoyens ordinaires ont rendu hommage à la mémoire des victimes sur le territoire de Tsitsernakaberde. Ils ont déposé des fleurs près des khatchkars érigés à la mémoire des victimes des pogroms organisés par le gouvernement azerbaïdjanais à Kirovabad, Soumgaït et Bakou.
Ensuite, une réunion-débat scientifique a eu lieu dans la salle de conférence du Musée-Institut du Génocide des Arméniens. La directrice du MIGA s'est adressée aux participants avec un discours de bienvenue. Edita Gzoyan, soulignant que les crimes commis contre les Arméniens à l'initiative et avec la permission des autorités azerbaïdjanaises étaient une autre conséquence de la politique d'État anti-arménienne de l'Azerbaïdjan. On a été témoin de la même politique de nos jours, du siège de l’Artsakh jusqu'à son dépeuplement. La réunion scientifique a été dirigée par le chef du département de recherche des répressions contre les Arméniens de l'Artsakh, du Nakhitchevan et de l'Azerbaïdjan Dr Harutyun Marutyan. Le chercheur principal de l'Institut d'archéologie et d'ethnographie de l'Académie nationale des sciences de la République d'Arménie, Ph.D. Arsèn Hakobyan a argumenté le caractère faux de l'affaire de Kapan propagé par la partie azerbaïdjanaise. Harutyun Marutyan a évoqué le rôle des massacres de Soumgaït dans la mémoire historique et collective des Arméniens, notant que les crimes de Soumgaït étaient perçus par le peuple comme une continuation du génocide commencé à l'époque de l'Empire ottoman. La chercheuse principale de l'Institut d'archéologie et d'ethnographie de l'Académie nationale des sciences de la République d'Arménie, Ph.D. Hranush Kharatyan a également souligné la nécessité de définir les termes « victime » et « sacrifice », car, selon elle, les victimes ne sont pas seulement ceux qui ont été tués, mais aussi ceux qui ont perdu leur patrie, leurs proches, sont devenus handicapés. Tatul Mkrtchyan, vice-recteur des sciences de l'Université d'État d'économie d'Arménie, docteur en économie, a présenté le rapport des pertes économiques des Arméniens déplacés de force d'Azerbaïdjan vers l'Arménie en 1988-1992. Son discours a été suivi par le rapport de la coordinatrice de l'ONG « Congrès des réfugiés de la RSS d'Azerbaïdjan », candidate en sciences biologiques Mariam Avagyan, qui a mentionné que les pogroms de Soumgaït en 1988, n'ayant pas reçu une évaluation politique et juridique appropriée, ont conduit aux pogroms des Arméniens de Kirovabad, Bakou et Maragha. À la fin, le président de l'Union pan-arménienne « Gardman-Shirvan-Nakhijevan », le député de l'Assemblée Nationale de la République d'Arménie Vilèn Gabrielyan a prononcé un discours, qui a présenté les travaux réalisés par l'Union pan-arménienne « Gardman-Shirvan-Nakhijevan », ajoutant que le site www.armrefugees.am, créé en 1988-1992 pour dresser et cartographier une liste collective de nos compatriotes déplacés de force et réfugiés en Arménie ou à l’étranger sera lancé.