La fondatrice et directrice de la Croix Rouge américaine Clara Barton partit pour Constantinople en février il y a 120 ans pour prêter secours aux victimes arméniennes après les massacres de 1894 à 1896.
Clara Harlow Barton est née le 25 décembre 1821 à Oxford (État Massachusetts). En 1852 à Bordentown (New Jersey), elle fonda la première école gratuite de l’État. En 1854, elle déménagea à Washington où elle travailla au bureau de l’attestation des marques. C’était la première fois que la femme s’engagea à un tel emploi importent au gouvernement fédéral. Lors de la guerre civile (1861-1865), Clara Barton prêta secours aux soldats blessés. Pour tout son travail, elle était connue en tant que « Ange du champ de batail ».
Barton défendit les droits de femme.
Le comité national arménien, fondé à la fin 1895 à New York, et le Conseil des missionnaires s’adressent à la Croix Rouge américaine et à Clara Barton pour la distribution des fonds l’argent aux victimes.
Le 14 décembre 1895, Clara Barton déclara que la Croix Rouge américaine allait envoyer de l’aide, dès qu’ils auraient des moyens suffisants pour aider les 350 milles indigents et affamés. Le 16 février, Clara Barton arriva à Constantinople.
La Sublime Porte permit la Croix rouge américaine de prêter secours au peuple arménien après les massacres et de proposer des projets pour restaurer l’agriculture.
Le 18 mars, Julian Hubert, officier supérieur à la Croix Rouge américaine en Empire ottoman et l’assistant de C. Barton, partit pour Alexandrette, d’où il prit route avec des caravanes jusqu’à Ayntap. Ils partirent pour le nord-ouest de Kharbert et de Marach en faveur des réfugiés. Clara Barton et le directeur des finances Pulman restèrent à Constantinople pour régler le projet. Les massacres ont été suivis par la typhoïde et le typhus, la fièvre, la dysenterie et les épidémies de variole. Le célèbre épidémiologiste Ira Harris à Tripolis (Syrie) vint à Zeytoun et à Marach pour sauver les malades. Le nombre des malades dans deux villes était plus que 10 000. Beaucoup de gens sont morts. Grâce aux efforts des spécialistes, le nombre des morts et des malades fut beaucoup moins.
Les réfugiés s’installèrent dans les maisons, on les donna du pain, des médicaments, des vêtements, des graines, des faucilles, des rouets et des métiers à tisser.
Cependant, tout n’a bien passé comme le voulait Clara Barton. Elle reçut beaucoup de lettres et de télégrammes pessimistes des États-Unis qui la prévenaient d’arrêter l’œuvre humanitaire parce que l’Empire ottoman empêchait l’activité de la Croix Rouge américaine.
Le 2 septembre, C. Barton revint à Londres, où elle s’informa de l’incident à la banque ottoman et des massacres des Arméniens à Constantinople. Cette fois on la conseilla de ne pas s’y retourner. Mais Clara Barton pensait que la mission en faveur du peuple Arméniens de l’Empire ottoman n’était pas encore finie, parce que le peuple chrétien était laissé à la guise de la société semi-sauvage. De 100 à 200 mille parmi eux avaient encore besoin des médicaments, des refuges et de la charité du monde civilisé. Elle était convaincu que sans l’aide près de 50 000 personnes seraient morts jusqu’au mai 1897.
À la fin 1897, à Washington, les rapports de Clara Barton et de ses camarades sur la mission humanitaire dans l’Empire ottoman furent publiés dans un livre. Ces rapports sont importants parce qu’ils présentent les détails de leurs secours humanitaires au peuple arménien par les membres de l’expédition américaine après les massacres.
L’information est tirée de l’article d’Arman Kirakossyan intitulé « La mission arménienne de l’Ange du champ de batail ».