18.01.2017
Istanbul Sisli, le 19 Janvier 2007
Le corps de Hrant Dink, rédacteur de l’hebdomadaire Agos publié en Turquie, quelques minutes après l’assassinat.
Cet assassinat est la conséquence de l’atmosphère de nationalisme et d’intolérance alarmants croissants en Turquie, lesquels sont encouragés par les autorités turques. Hrant Dink est la victime de la politique de haine envers les Arméniens et de négationnisme public. Ce crime d’assassinat a créé une nouvelle formule : celle de 1.500.000 + 1.
Le 19 janvier 2007, Hrant Dink était tué à Istanbul, par les trois coups de balles dans la tête, juste devant la rédaction de l’hebdomadaire Agos à Sisli. En quittant le lieu de crime, le meurtrier a appelé « giaour », ce qui fait allusion au contexte nationaliste de l'assassinat.
La police a arrêté Ogün Samast, âgé de 17 ans, à la gare routière de la ville turque Samsun, avec la suspicion d’assassinat : celui-ci a avoué sa culpabilité dès le premier interrogatoire.
Dans le département de la police les policiers turcs ont pris une photo avec l’assassin, le drapeau turc et le portrait d'Atatürk. C’était leur manière d’honorer le criminel en tant que héros.
Les vrais organisateurs et commanditaires de l’assassinat de Hrant Dink ne sont pas révélés jusqu'à présent.
« Je suis celui qui comprend les douleurs de sa nation et en porte le fardeau ».
Hrant Dink
La source de la photo : Hurriyet, 20.01.2007.
Du livre « 100 histoires de photo sur le Génocide des Arméniens »