« Au début du décembre 1914, les Turcs, à la tête du chef tribu Amerkhan de la région Soma, Jhangit, ont attaqué les villages arméniens Mahlam et Sarna et ont brûlé les bottes de foin, mais en affrontant les résistances, ils se sont enfuis.
Le 18 décembre, quand les Russes se sont retirés des frontières turques, le peuple s’est réfugié avec eux au Caucase. Ils ont laissé des biens meubles de 20 millions de roubles et même plus, comme des vaches, des bœufs, des chevaux, des buffles etc.
Le peuple de tous les villages s’est réfugié entre le 20 et le 24 décembre. Les Arméniens d’Akhbak se sont retirés avec les Russes, sont venus à Salmast, et avec les habitants de Salmast ils sont allés au Caucase. Certains sont restés à Salmast avec les indigènes.
Près de 700 personnes parmi eux, en générale les hommes, ont été massacrés, torturés, les cous de certains ont été sciés devant la porte, certains ont été fusillés, certains démembrés et torturés, certains ont été enterrés vif dans les jardins devant les murs. Les massacres ont eu lieu par l’ordre du bey turc Khalil. Les Kurdes de Jhangir et de Timour de la région Soma se sont rejoints à l’armée et ont pillé tous les biens.
Les Turcs indigènes ont caché les femmes et les enfants dans une maison ou ils les ont pillés, déshonorés puis quitté après l’arrivée des troupes russes. Ensuite, ils sont partis pour Caucase.
Une partie du peuple de cette région a été rapatrié. Beaucoup d’entre eux ont retrouvé les voleurs et leurs biens mais ils ont pu faire rendre peu de chose. Les autres se sont installés en générale à Erevan, à Tbilissi, à Nor Nakhidjevan et aux provinces internes russes.
Dans les villages Saramerik, Vardan, Kotchamich, Kalachan, Drichk, personne n’y est resté, à Cheytanava uniquement une personne est restée mais elle a été tuée. Ces villages n’ont pas vu des massacres, le peuple s’est réfugié et il y avait des victimes sur la route à cause des privations, des épidémies.
L’histoire a été écrite par Hambardzoum Galoustyan.