SAMANTHA LAKIN, titulaire d’un baccalauréat de l’Université de Brandeis et d'une maîtrise en droit et diplomatie de l’Université de Tufts et de l’école Fletcher. Actuellement elle est étudiante au doctorat à Université Clark, aux États Unis. Elle etait en Suisse dans le cadre du programme d’echange de Fulbright de 2011 à 2012 où elle a étudié le sauvetage des enfants juifs en Suisse pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Dans les années suivantes, elle a travaillé aussi au Rwanda et elle a réalisé une recherche indépendante pour sa thèse de maitrise : «La commémoration du Génocide au Rwanda»,et en même temps, elle a servi au département de politique, d'enseignement supérieur, de recherche du Mémorial du génocide d’Aegis Trust et Kigali.
Samantha a été invitée aux plusieurs conférences internationales pour présenter ses recherches faites en Suisse et au Rwanda, ainsi que au Musée de Tolérance de New York, à Yad Vashem de Jérusalem, à l’Université de Londres.
Comme elle a réçu une bourse de Raphael Lemkin elle a étudié la reconnaissance du Génocide arménien et la mémoire collective des Arméniens. Le titre de son article prochain est «La commémoration des atrocités de masse et du génocide en Arménie : Les perspectives des expériences de la commémoration personnelle, communale et de gouvernement».
- Bonjour chère Samantha, félicitations, cette année tu est devenue la deuxième chercheur en obtenant la bourse de Raphael Lemkin. Quelles sont tes impressions?
Mes impressions de l’Arménie et du MIGA sont très bonnes. Pour moi, c’etait tres intéressant de vivre en Arménie aux dernières semaines. L’Arménie n’a pas encore completement réalisé l’intégration occidentale ou européenne. Plusieurs personnes ne parlent pas l’anglais et ils se réjouissent encore quand ils voient les Américaines dans leur pays. Les collègues que j’ai rencontré, avec qui j’ai fait des interviews, les jeunes chercheurs, etaient très amicaux, utiles et polis.
- Tu etais là au moment le plus difficile et le plus surchargé pour le Musée, mais je crois que tu étais l’un des chanceux qui était temoins de la construction du Musée.
Apres avoir travaillé au Mémorial du génocide de Kigali et apres avoir réalisé des recherches des six mémoriaux nationaux au Rwanda , c’était difficile pour moi d’être au musée qui est encore en train de reconstruction. Cependant, l’un des chercheurs du MIGA m’a montré les premières pièces du Musée, y compris le Complexe commémoratif, les arbres plantés, le parc et d’autres pièces en plein air. Quand je retourne à Erevan pour le 100ème anniversaire et pour la conférence internationale de l’association des chercheurs du génocide en 2015, j’espère voir le Musée-Institut du Génocide Arménien complet, ainsi que voir la nouvelle exposition.
- C’est un moment historique. Qu‘est ce que tu penses et sens?
Je sens que c’est un moment historique pour les raisons suivantes. Le premier, nous nous approchons de la commémoration du 100ème anniversaire du Génocide Arménien, donc ma recherche va prendre une place spéciale dans ce domaine. Je suis contente et heureuse d’avoir participé à ces recherches. Nous sommes également témoins aux changements dans la region Caucasienne et dans le monde entier et je suis sûr qu’on peut faire de nombreuses conséquences et prendre des leçons en étudiant l’histoire du Génocide arménien pour les massacres et les désaccords d’actualité. Franchement, je suis touchée d’avoir l’honneur de travailler à un moment tres important dans l’histoire.
- Veux-tu s'il te plaît, nous présenter ton thème de recherche?
Le thème de ma recherche est basé sur le processus de la reconnaissance du Génocide arménien par la Turquie et les autres pays. J’ai voulu comprendre le lien entre la reconnaissance, la justice et la reconciliation. Voilà quelques questions que je me suis posées: Est-ce que la reconnaissance est une condition préalable pour la reconciliation ? Est-ce que les organisations arméniennes, la société civile et les individus peuvent s’impliquer au processus de reconciliation et de normalisation des relations jusqu’à la reconnaissance du Génocide. Quels seront les résultats ? Est-ce que la reconnaissance du Génocide va assurer la justice pour les Arméiniens ? Est-ce qu’elle changera leur sentiments renouvelables de justice et de la compensation symbolique ? J’ai pu répondre a ces questions sur la reconciliation et la normalisation des relations entre l’Armenie et la Turquie en interrogeant les dirigeants célèbres de la société civile et du gouvernement. J'ai également travaillé et interviewé les historiens pour avoir une meilleure image du processus historique de la reconnaissance du Génocide arménien.
- As-tu pu trouvé la littérature nécessaires aux archives du MIGA?
Oui j’ai pu trouver tous ce que j’avais besoin,y compris des livres , des documents, et des informations convenables pour les interviews.
- Tu voyages beaucoup mais c’est la première fois que tu es en Arménie. Veux-tu partager tes impressions?
L’Arménie est un lieu le plus unique, où j’ai jamais vécu. Comme j’ai déjà mentionné, plusieurs personnes ne parlaient pas l’anglais et ils se réjouissaient en voyant les Américaines en Arménie. C’est avec un grande plaisir que j’ai visité les églises et monastères principaux de l’Arménie. J’ai également eu une occasion de visiter l’Artsakh où j’ai aussi interviewé. J’ai rencontrer le photographe célèbre des droits de l’homme et j’ai eu l’occasion d’apprendre mieux sur les conflicts courants.
- Veux-tu revenir?
J'espère revenir à Erevan en 2015 pour la conférence internationalé de l’association des spécialistes du génocide et du MIGA. J’espère aussi avoir l'occasion d’y présenter les résultats de mes recherches.
- Samantha, qu’est ce qu’il t’a donné le programme de Lemkin?
Le programme de Lemkin m’a donné une occasion de me spécialiser à l’étude du génocide de Rwanda,et des massacres massifs et appliquer ces informations aux nouveaux cas. Il m’a aussi donné l’opportunité d’approfondir mes recherches au contexte comparatif de la nouvelle region. Et finalement, j’ai trouvé de nouveaux collègues et des amis au MIGA et j’espère continuer à travailler avec eux.
- Encore une question qu’on pose a tous les diplomés du programme de Lemkin. Qu’est-ce que tu aimerais changer dans ce programme?
J'aurais aimé avoir des rendez-vous organisés d'avance avec les personnes qui étudiaient aussi mon thème. Pour moi c’était difficile d’organiser des rendez-vous et des interviews avec les spécialistes au temps tres court. Je voudrais aussi pour que la bourse ait été pour deux mois à la place d’un.
- Qu’est-ce que tu voudras souhaiter au participant du programme prochain de Lemkin , et quels conseils tu lui donneras?
J’espère que le chercheur suivant sera accueilli aussi chaleureux que moi. Je veux dire au participant suivant pour qu’il soit plus prêt et organisé avant arriver à Erevan parce que un mois est trop court pour les recherches.
- Merci pour tes réponses franches et directes . J’espère continuer à coopérer en avenir.
Merci.
Arevik Avetisyan
© Le Musée-Institut du Génocide Arménien