27.02.2018
Il y a 30 ans la réponse des autorités azerbaïdjanaises à la propre volonté des Arméniens d'Artsakh, visant à réaliser le droit de l'autodétermination, a été les crimes commis contre la population arménienne d'abord à Sumgaït, puis dans les autres endroits.
Sumgaït était l'une des plus grandes villes de la RSS d'Azerbaïdjan avec une population de 250 000 habitants. Le nombre d’Arméniens était environ 17 000, principalement d'origine Artsakh. La population arménienne de Sumgaït n'était pas concentrée dans un quartier, elle était dispersée dans toute la ville,ce qui a été la raison de l'impossibilité d'organiser l'auto-défense. Ce qui s'est passé là du 27 au 29 février du 1988 a été planifié d'avance, et il y avait un certain programme de meurtres et de violence. L'existence de ce programme confirme la présence des adresses des Arméniens de Sumgaït chez les bourreaux, l’enlèvement des traces après les crimes ou leurs tentatives etc.
À l’usine de Pipeline de Sumgaït on avait fabriqué des couteaux, des haches, des morceaux des assiettes coupés et tendus, la communication téléphonique des Arméniens avait été déconnectée, les services d’AI et d'ambulance n’avaient pas la disponibilité exprès.
La propagande anti-arménienne des medias, l’encouragement des massacres par les intellectuels du pays, la désinformation et la perspective d'impunité avaient préparé une terre fertile pour la violence. La propagande de la haine et la diffusion de la désinformation en Azerbaïdjan, en particulier à Sumgaït, avaient commencé beaucoup plus tôt. À la veille des massacres, les provocations intentionnelles ont été provoquées envers les Arméniens, pour que les futurs massacres réalisés seraient plus justifiés. Ce scénario de violence avec quelques différences était à la fois à Sumgaït et à Bakou. La violence, le massacre et la déportation forcée à Sumgaït étaient particulièrement cruels. Sans exception tous les meurtres ont été commis avec une cruauté sans précédent devant de nombreux citoyens de Sumgaït. Les premières déclarations officielles sur les massacres de Sumgaït sont apparues dans les journaux beaucoup plus tard et n'étaient pas claires: «Un groupe d’éléments du hooliganisme… Des cas de violence et d'illégalité» etc. L'ampleur réelle du génocide de Sumgaït n'a toujours pas été complètement révélée. Selon les données non officielles, le nombre de personnes tuées à Sumgaït était beaucoup plus grand. Les preuves étaient les témoignages des déportés en Arménie. La partie des réfugiés, qui a été immédiatement bougée en Russie, n'a pas été interrogée. La seule information plus ou moins précise était ce qu'il y avait environ trois douzaines de victimes, y compris les personnes âgées et les femmes. Les personnes qui avaient été sauvées racontaient que le nombre de victimes était beaucoup plus grand.
Leur nombres s’élevaient à 100, 200 et plus. L'image de trois jours de violence était horrible: plusieurs tués, dont la plupart avaient été brûlés après la torture, des blessés et des violés (qui comprenaient un grand nombre d’adolescents), ainsi que des milliers de réfugiés.
Les procès de Sumgaït ont provoqué une profonde déception dans la société arménienne. Il suffit de noter que la violence et les tueries contre une nation ont été qualifiées comme un hooliganisme sortant des motifs.
Le seul procès, dont on a plus ou moins parlé dans les médias de l'URSS c'était le procès de trois assassins Ahmédov Ahmed, Ilham Ismaïlov et Yavar Jafarov, qui avait eu lieu à Moscou, à la Cour suprême de l'URSS. Après l'effondrement de l'URSS, les poursuites de beaucoup de criminels ont été abandonnées, la plupart d'entre eux ont été libérés. Le but des massacres et de la violence à Sumgaït était d'effrayer les Arméniens avec la perspective de nouvelles actions sanglantes et de forcer à abandonner la lutte pour l'Artsakh.
Léna Guévorgyan, chercheuse au MIGA